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Julien Lizeroux

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Schladming, comme si vous y étiez...

Publié le 28 janvier 2010

Après sa septième place au slalom de Schladming en Autriche, Julien a quelques jours pour récuperer du physique avant Kranjska Gora Dimanche.
Fatigué par le rythme soutenu du mois de janvier, il reste plus motivé que jamais avant les deux derniers slaloms de la saison, et surtout avant les JO.

«J'ai rarement disputé une course aussi difficile. Je n'ai pas la pêche de début janvier mais je ne lâche rien.
C'était vraiment compliqué, j'ai commis trop de fautes, de vitesse, d'engagement et si d'habitude je les rattrape avec mon physique, là, je n'avais plus d'essence.
Ce qui me déçoit, c'est que je suis à deux secondes de la victoire. Le dossard rouge, même si tout le monde me dit qu'il me va bien, c'est après le dernier slalom qu'il faudra l'avoir !»

Florian du blog savoieactu.com, est de retour sur la coupe du monde de ski, et il nous propose un reportage exclusif au coeur de Schladming...
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Bilan de Kitzbuhel !

Publié le 25 janvier 2010

A la veille du slalom de Schladming, Julien fait un bilan de son week-end à Kitzbuhel, sur son blog de sport24.com.

Salut à toutes et à tous ! Je suis dans le bus qui nous emmène à Schladming pour le slalom de mardi soir. Généralement, après les courses tu es un peu fatigué et émoussé mais là un lendemain de semaine à Kitzbühel, tu n'as même pas besoin d'attendre le lundi matin ! C'est extrêmement exigeant, technique et éprouvant. Pour en avoir parlé avec Benni (Raich) et Ivica (Kostelic) qui ont l'habitude de faire la descente et le slalom, ils n'avaient plus leurs jambes de 20 ans au départ du slalom dimanche matin. Ce que je leur ai répondu, c'est que moi, quand c'est comme ça, je skie «avec la tête, le cœur et les couilles !». On s'aperçoit finalement que le physique ne fait pas tout. Au départ de la 2e manche, j'avais les jambes en coton mais pas une seule seconde je n'ai renoncé. J'ai envoyé encore plus, j'ai skié de manière intelligente contrairement à la première où j'avais un peu trop assuré. L'important ensuite, c'est de n'avoir aucun regret et c'était le cas hier.

Pour vous parler de la descente que j'ai faite pour la première fois cette année à Kitzbühel, je reprendrais les propos d'un de mes illustres compatriotes Pierre Paquin (ancien skieur de l'équipe de France) qui avait dit : «On te dit de t'attendre au pire, on s'imagine le pire et quand tu arrives c'est encore pire !» Quand je suis arrivé au premier entraînement, j'ai eu plutôt une bonne surprise car la préparation de la piste était moins extrême que d'habitude mais le jour de la course, tout a changé ! C'était un monde à part, il y avait beaucoup plus de vitesse, la neige était très glacée et surtout je me suis fait bien secouer. J'avais pas mal d'appréhension au départ d'autant plus qu'en 5 secondes tu t'envoles sur 50m, je me suis fait pas mal de frayeurs mais j'ai rallié l'arrivée sans jouer ma vie. C'était un rêve de gamin de faire cette descente et je suis content de l'avoir skiée. J'ai eu des critiques avant en me disant que j'allais perdre de l'énergie. Oui, c'est vrai j'en ai perdu mais j'ai eu des sensations uniques et j'ai surtout montré que dimanche, je pouvais être performant en slalom.

J'arrive bientôt à Schladming où nous allons faire du ski libre aujourd'hui avant le slalom nocturne de mardi. J'aurai le dossard rouge de leader au départ, je suis content de l'avoir pris à Kitzbühel mais l'important c'est de l'avoir jusqu'en fin de saison ce dossard, sinon ça sert à rien ! Comme à mon habitude, je ne vais pas trop me poser de questions et me mettre une pression supplémentaire. Je reste fidèle à mon engagement, je vais tout donner à Schladming et on verra ensuite. Rendez-vous mardi à 17h45 pour la première manche !

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La vie en rouge...

Publié le 24 janvier 2010

Quel week-end, Julien nous a encore fait passé!
Entre les frissons de samedi et l'émotion de dimanche, pas facile d'être détendu devant sa télé...
Pour la première fois de sa carrière, Julien a pris le départ de la descente de Kitzbuhel! A 30 ans, c'est "un rêve de gosse qui s'est réalisé!"...
On a tous eu quelques sueurs froides pendant ces 2mn de courses, mais solide, il n'a pas tremblé, et s'est placé pour le combiné de dimanche.
Aujourd'hui, c'est un slalom tout en maitrise que nous a fait Julien. Malgré une première manche un peu retenue sur la glace de l'Hahnenkamm (7ème), il nous a sorti une deuxième manche de folie, pour finir à la deuxième place derrière son pote Neureuther.

Avec ce deuxième podium consécutif à Kitzbuhel, et suite à la grosse faute de Herbst en deuxième manche, Julien s'empare de la tête du classement du slalom, et partira donc avec le maillot rouge de leader mardi à Schladming.
Nul doute que les autrichiens, Herbst en tête, auront les crocs pour le récupérer sur leurs terres...

Voilà la réaction de Julien à la sortie du slalom...

«Julien Lizeroux, Vous aviez fait le choix de courir samedi la descente de la Streif, réputée très exigeante. Vous ne le regrettez pas en perdant votre titre en slalom ?
J'avoue que je n'avais pas beaucoup de jambes au départ de la seconde manche, j'étais un petit peu émoussé physiquement. Certains m'ont dit que c'était une bêtise de faire la descente mais moi j'ai réalisé un rêve de gamin. J'ai fini la descente sur mes deux jambes, le slalom sur le podium et quatrième du combiné. Je suis vraiment heureux de ce résultat. D'autant que j'ai aussi la grosse satisfaction d'avoir mon premier dossard rouge à Kitzbühel. C'est beaucoup de bonheur, une journée très positive. J'engrange des points pour le général et pour le slalom, et surtout je fais mon deuxième podium d'affilée à Kitzbühel !

Vous étiez 7e de la première manche. Comment avez-vous géré votre course ?
C'est vrai que j'ai été beaucoup trop prudent lors de la première manche, je pensais que la piste serait gelée. Je n'ai pas assez laissé filer les skis. Entre les deux manches je me suis dit: "maintenant, gamin, tu arrêtes de faire n'importe quoi et tu fais ton ski". L'objectif de la 2e manche, c'était de n'avoir aucun regret, et c'est le cas. Je n'avais plus de jambes mais j'ai misé sur l'engagement et ça m'a permis de remonter sur le podium. C'était vraiment une manche exigeante et difficile mais je n'ai rien lâché jusqu'en bas. C'est vrai que l'an dernier j'étais remonté de la septième position à la première. Je ne suis pas déçu parce que c'est Félix (Neureuther) qui gagne. C'est vraiment un bon copain. Maintenant l'important c'est de bien récupérer, ces quinze jours ont été longs et mardi soir il y a le slalom le plus exigeant, à Schladming.

Le dossard rouge, la position de favori pour les Jeux... Comment vivez-vous la pression ?
Ça fait 20 ans que j'ai la pression, je commence à savoir ce que cela veut dire. Il faut éviter de jouer défensif, et c'est vrai que c'est un peu comme ça que j'ai joué les dernières courses, en commençant à calculer un petit peu. Maintenant, on sent qu'il y a un engouement derrière le ski français. C'est toujours un peu d'appréhension et de stress quand tout le monde se déplace pour des courses à l'étranger. Mais on a une belle équipe de France. Steve Missilier (9e) a fait une bonne deuxième manche et les filles ont répondu présent en géant à Cortina. Il faut qu'on poursuive sur notre lancée en continuant à s'appuyer sur notre ambiance et notre état d'esprit.» (AFP)

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Julien est phénoménal !

Publié le 10 janvier 2010



Julien a enflammé l'arène d'Adelboden aujourd'hui !!!!
Quelle course... après une première manche entachée de deux grosses fautes dans le mur final, Julien pointait au 12ème rang, à plus d'une seconde du leader Matias Hargin et de Reinfried Herbst...

Autant dire que la partie était plutôt mal engagée, car même si le ski était là, ses deux fautes l'ont mis loin des meilleurs.

Mais sa deuxième manche d'anthologie, comme une partition parfaitement jouée, a atomisée tous ses concurrents.
Il y a très peu de skieurs capables d'une telle remontée... mais Julien réalise le temps parfait sur la deuxième manche, reléguant Marcel Hircher à près d'une seconde sur la manche ! Il était intouchable cet après-midi...

La suite, vous la connaissez ! c'est une nouvelle victoire pour Julien, la 3ème de sa carrière en Coupe du Monde, après Kitzbuehl et Kranjska Gora.

Interview de Julien parue sur Eurosport.fr...

Julien LIZEROUX , Avez-vous senti que vous alliez très, très vite en seconde manche?
J.L. : Pas du tout. Quand j'étais dedans, je ne pouvais pas dire si j'allais vite ou pas. Mais d'après le regard de tout le monde, que ce soient les entraîneurs ou les skieurs, je crois que cette manche va peut-être rester dans les annales. Elle m'a permis de gagner, c'est le principal.

Avez-vous l'impression d'avoir démontré que le slalom se joue en deux manches?
J.L. : Ce sont les faits, il y a deux manches. Et aujourd'hui après la première, je me suis dit heureusement. C'est mon tempérament qui parle, qui fait aussi parfois la différence comme aujourd'hui. J'ai beau avoir pris deux secondes sur le dernier temps intermédiaire dans le premier tracé, je me suis montré à moi, mais aussi à tout le monde, qu'il était possible de revenir. Ce sont des sentiments assez exceptionnels à vivre. Je crois que je n'avais jamais été aussi nerveux en bas.

Quand avez-vous commencé à y croire?
J.L. : Tout le monde venait me dire "ça va peut-être être bon". Et les autres skieurs passaient derrière, l'un après l'autre. C'est après que l'on se rend compte qu'on a fait un grand coup. A l'image de Kitzbühel l'année dernière, où j'avais déjà fait une grosse faute lors de la première manche, ce n'est pas grave, je me remets en selle et puis on repart au combat lors de la deuxième. Aujourd'hui, c'était difficile en raison du peu de visibilité en seconde manche. Moi, je ne me suis pas posé de question: léger sur les skis, cela va vite. De voir ses entraîneurs arriver avec les larmes aux yeux, cela fait du bien. Ma famille, plein d'amis étaient venus me voir.

Vous êtes très régulier cette saison, avec une 7e place en guise de plus mauvais résultat...
J.L. : Même en une dizaine de slaloms, je pense. En fait, depuis Kitzbühel (25 janvier 2008) il n'y a qu'à Schladming où je suis sorti. C'est aussi pour cela que j'arrive à être devant. J'ai une grosse constance. Malgré mes petites fautes, je suis toujours dans le coup. Quand on est premier, troisième, cinquième, cela se joue à rien parfois, une simple petite erreur de timing. Je sais maintenant que quand je fais des manches avec une grosse faute, je ne suis pas loin des dix premiers. C'est important pour la suite: je peux donc prendre un peu moins de risque et skier plus relâché... Je m'économise physiquement et le gain est meilleur. Il faut juste être scientifique!

Revenu à 4 points du leader de la Coupe du Monde Reinfried Herbst, Julien va certainement avoir une petite pensée pour le dossard rouge en se rasant demain matin ;-)

Voilà la 2ème manche de Julien, diffusée sur Eurosport :

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Un podium pour lancer le mois de janvier !

Publié le 7 janvier 2010

Après cette belle troisième place, que Julien est allé chercher avec les tripes en deuxième manche, voilà une interview parue sur le site lequipe.fr:

Julien Lizeroux, comment avez-vous vécu ce slalom avec une deuxième manche particulièrement difficile ?

La piste n'est pas forcément impressionnante au niveau de la pente mais cette deuxième manche, c'était la guerre. Le tracé était très tournant de bout en bout. On arrivait tous dans le dernier mur avec les jambes qui brûlent et la fin du tracé était toujours aussi tournante. J'en ai parlé avec les autres skieurs. On n'avait pas l'impression de bien skier. Il fallait oublier la technique et le physique et s'appuyer sur le mental. C'est le type de course qui me convient.

Attendiez-vous ce premier podium de l'hiver avec impatience ?
Je grappille petit à petit. Le slalom se joue à très peu de choses, donc on peut très bien avoir de belles sensations et ne pas finir sur le podium. Depuis le début de la saison, je suis dans le coup avec une grosse régularité. Sur les trois slaloms, je n'ai rien à envier à personne. Au-delà des sensations, je me juge sur les résultats : un podium, cela fait évidemment du bien. Ça marque des points et ça lance le mois de janvier...

Comment abordez-vous cette série de six slaloms programmés en moins d'un mois ? Avec crainte ou envie ?
Je suis plutôt excité par tous ces slaloms. On découvre des pays différents avec de belles pistes et des supers ambiances. C'est génial de skier devant 20 000 personnes. A Zagreb, les spectacteurs étaient à fond derrière les skieurs. En Suisse (Adelboden), ce sera plus folklorique. Et Schladming, c'est vraiment le summum pour les slalomeurs. C'est la nuit, c'est 60 000 spectateurs...

N'avez-vous pas envie de faire des impasses pour garder des forces pour les Jeux Olympiques de Vancouver (12-28 janvier) ?
Il n'y a pas que les JO dans la vie ! L'année dernière, le programme était le même avant les championnats du monde (où il a gagné deux médailles d'argent en super-combiné et slalom, ndlr). Cette année, on aura une semaine de repos en plus après Kranjska Gora. En ski de fond, ils font des impasses car le physique est primordial. En ski alpin, ce qui fait la différence, c'est la confiance. Et la meilleure manière d'arriver en confiance en Vancouver, c'est d'enchaîner les courses.»

Recueilli par Anthony THOMAS-COMMIN pour l'Equipe.fr

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